Des entreprises qui réussissent ...

L’entreprise Charlott’ Lingerie

Pour illustrer la croissance de la vente directe à domicile et une entreprise de lingerie qui utilise ce mode de distribution, nous vous proposons de visionner un extrait du journal télévisé de 20H de France 2 du 26/12/11, sur le lien suivant : FR2 / Journal de 20h - 26/12/11 

Ce reportage présente entre autre, Charlott’ Lingerie, une «PME» créée en 1994 qui emploie maintenant plusieurs milliers de vendeuses, et qui depuis bientôt 3 ans, est l’entreprise la plus rentable de France. (Source : le magazine l’Entreprise).

Interview de Veronique Garnodier, PDG de Charlott’ Lingerie




Pourriez-vous nous présenter brièvement votre entreprise ?

«L’entreprise Charlott’ a été créée en décembre 94, cela fait maintenant 17ans. Au départ j’ai été invitée à une réunion en vente à domicile, j’ai trouvé le concept sympa, mais j’ai détesté le produit, ce n’était pas de la lingerie bien sûr ! De là, est partie l’idée de créer ma propre entreprise et développer ce concept de distribution mais sur un produit plus fun qui me correspond mieux. C’est comme ça que j’ai trouvé idéal le produit lingerie. Voilà la petite histoire des débuts de Charlott’ !»


Quelles sont les qualités requises selon vous pour créer une telle entreprise ?

Pour créer une entreprise, je pense qu’il faut avant tout avoir une bonne idée à laquelle on va s’accrocher, une idée qui puisse regrouper des tendances. Il faut aussi avoir une étude de marché sérieuse. Cela permet de distinguer vraiment les axes stratégiques que vous devez développer : la bonne idée, la bonne correspondance et en plus avoir d’autres aptitudes telles que la ténacité et une bonne gestion d’un point de vue administratif.


Comment se déroule le recrutement des vendeuses ?

On recrute des vendeuses grâce au bouche-à-oreille. Cela fait partie du métier, d’être assez naturel avec les nouvelles recrues. Les personnes qui aiment la lingerie et ont besoin d’un complément d’activité sont recrutées !


Le terme de complément de revenu serait-il une motivation pour recruter ?

En terme de motivation, la première chose n’est pas forcement l’argent, ce qui plait dans ce métier, c’est d’abord la liberté de pouvoir travailler quand on veut. Si on n’a qu’une journée de disponible on ne travaille que ce jour là et c’est quelque chose de très important pour les femmes qui ont d’autres activités, elles veulent pouvoir organiser leur temps comme elles veulent et donc être indépendantes. Le deuxième critère est le plaisir au travail : pas de stress, pas de choses désagréables, elles veulent passer du bon temps en travaillant. Bien sur, le troisième critère est le revenu qui peut être conséquent si vous avez une activité suivie.


Quelle est votre place par rapport aux entreprises de la lingerie mais qui vendent plutôt en magasin ? 

La place de Charlott’ aujourd’hui est une place qui est devenue prépondérante car elle fait partie aujourd’hui des plus grosses entreprises de lingerie française. Cependant, nous sommes un peu en parallèle : on a un système de distribution qui est totalement en décalage par rapport au système traditionnel de magasin. Ainsi je ne les considère pas comme des concurrents. Évidemment il est certain qu’il y a une concurrence produit mais avec un système de distribution aussi différent on est réellement en parallèle.


Quels sont les points communs et différences entre la vente en magasin et la vente en réunion ?

Dans une vente en magasin c’est la cliente qui a un besoin qui est attirée par un modèle et qui pousse la porte. La vente en réunion Charlott’ est vraiment différente : c’est la vendeuse qui va au devant des potentielles clientes et qui va leur faire miroiter un certain nombre d’envies en dégageant ces valeurs de complicité.


Est-ce-que vous pourriez nous donner quelques chiffres sur l’entreprise ? 

L’entreprise fait 32 millions d’euros de chiffres d’affaires cette année, un résultat net de 30% ce qui est un record des entreprises française cela fait plusieurs années consécutives que l’on gagne ce record de performance. C’est aussi 3 500 conseillères Charlott’ qui travaillent à plein temps, à mi-temps ou juste de temps en temps selon leurs désirs. C’est 120 000 hôtesses (ce sont celles qui nous ouvrent leur maison, leur appartement en échange de quoi nous leur offrons leur lingerie), et enfin c’est presque 2 millions de clientes.


Quelle sont les qualités que vous demandez à une fille pour être vendeuse ?

Les qualités ne sont pas forcément une technique de vente, c’est avant tout avoir la bonne attitude : sourire, se tenir droite, être positive et aller de l’avant.


Combien une vendeuse peut-elle gagner en un mois en moyenne ?

Si vous faites une activité juste de temps en temps le salaire minimum est 320€ pour une personne qui va travailler 7 heures par semaine. Ensuite, en tant que conseillère les salaires vont jusqu’à 2500€. Puis, il y a un statut d’animateur d’équipe où les salaires vont entre 2500 et 6000€. Après, il y a un statut de leader où les salaires dépassent les 20 000€ mensuels.


Pour conclure, quelle est selon vous l’avenir de la vente à domicile ?

L’avenir de la vente à domicile est génial ! C’est à dire que cela fait plusieurs années que l’on croit de 7% par an ! (je parle du marché de la vente directe pas uniquement de Charlott’) et je pense que c’est un marché d’avenir car il respecte l’indépendance, le plaisir et l’argent qui sont les 3 facteurs clés de la réussite.