NOUS AVONS RENCONTRE
LES PROFESSIONNELS DU SECTEUR :
Interview de Jacques Cosnefroy
Délégué Général de Fédération de la Vente Directe
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Interview de Véronique Garnodier
PDG de Charlott' Lingerie
(La vidéo de l'interview étant de mauvaise qualité nous l'avons retranscrite)
Pourriez-vous nous présenter brièvement votre entreprise ?
«L’entreprise Charlott’ est crée depuis décembre 94, cela fait maintenant 17ans.
Au départ j’ai été invitée à une réunion en vente à domicile, j’ai trouvé le concept sympa le produit j’ai détesté ce n’était pas de la lingerie bien sur ! De là est parti l’idée de créer ma propre entreprise qui développe ce concept de distribution mais sur un produit plus fun qui me correspond mieux. C’est comme ça que j’ai trouvé le produit lingerie idéal. Voilà la petite histoire des débuts de Charlott’ !»
Quelles sont les qualités requises selon vous pour créer une entreprise pareille ?
Pour créer une entreprise je pense qu’il faut avant tout avoir une bonne idée à laquelle on va s’accrocher, une idée qui puisse regrouper des tendances. Il faut aussi avoir une étude de marché sérieuse derrière qui peut parfois durer plusieurs. Là on distingue vraiment les axes stratégiques que vous devez développer : la bonne idée, la bonne correspondance et puis derrière avoir d’autres aptitudes telles que la ténacité et une bonne gestion d’un point de vue administratif.
Pour vous comment se déroule le recrutement des vendeuses chaque année ?
Pour recruter des vendeuses c’est vraiment grâce au bouche-à-oreilles. Cela fait parti du métier, d’être assez naturel avec les nouvelles recrues. Les personnes qui aiment la lingerie et ont besoin d’un complément d’activité obtiennent le poste !
Le terme de complément de revenu serait-il une motivation pour recruter ?
En terme de motivation, la première chose n’est pas forcement l’appât de l’argent, ce qui plait dans ce métier c’est d’abord la liberté, la liberté de pouvoir travailler quand on veut. Si on n’a qu’une journée de disponible on ne travail que ce jour là et c’est quelque chose de très important pour les femmes qui ont d’autres activités, elles veulent pouvoir organiser leur temps comme elles veulent et donc être indépendantes.
Le deuxième critère est le plaisir au travail : pas de stresse, pas de choses désagréables, elles veulent passer du bon temps en travaillant.
Bien sur le troisième critère est le revenu qui peut être conséquent si vous faites une activité suivie.
Quelle est votre place par rapport aux entreprises qui produisent de la lingerie mais qui vendent plutôt en magasin ?
La place de Charlott’ aujourd’hui est une place qui est tout de même prépondérante car elle fait parti des plus grosses entreprises de lingerie française aujourd’hui. Cependant, nous sommes un peu en parallèle : on a un système de distribution qui est totalement en décalage par rapport au système traditionnel de magasin. Ainsi je ne les considères pas comme des concurrents. Évisemment il est certain qu’il y a une concurrence produit mais avec un système de distribution aussi différent on est réellement en parallèle.
Quels sont les points communs et différences entre la vente en magasin et la vente en réunion ?
Dans une vente en magasin c’est la cliente qui a un besoin qui est attirée par un modèle et qui pousse la porte. La vente en réunion Charlott’ est vraiment différente : c’est la vendeusee qui va au devant des potentielles clientes et qui va leur faire miroiter un certain nombre d’envies en dégagant ces valeurs de complicité. C’est comme cela que l’on engage la vente.
Est-ce-que vous pourriez nous donner quelques chiffres en liaison avec l’entreprise ?
L’entreprise en quelques chiffres c’est 32 millions d’euros de chiffres d’affaires cette année, un résultat net de 30% ce qui est un record des entreprises française cela fait plusieurs années consécutives que l’on gagne ce record de performance.
C’est aussi 3 500 conseillères Charlott’ qui travaillent à plein temps, à mi-temps ou juste de temps en temps selon leurs désirs.
C’est 120 000 hôtesses (ce sont celles qui nous ouvrent leur maison, leur appartement en échange de quoi nous leur offrons leur lingerie), et enfin c’est presque 2millions de clientes.
Combien une vendeuse peut-elle gagner en un mois en moyenne ?
Si vous faites une activité juste de temps en temps le salaire minimum est 320€ mais c’est pour une personne qui va travailler 7 heures par semaine. Ensuite en temps que conseillère de base les salaires vont jusqu’à 2500€. Puis il y a un statut d’animateur d’équipe où la les salaires vont entre 2500 et 6000€. Après il y a un statut de leader où les salaires dépassent les 20 000€ mensuels.
Pour conclure, quelle est selon vous l’avenir de la vente à domicile ?
L’avenir de la vente à domicile est génial ! C’est à dire que cela fait plusieurs années que l’on croit de 7% par an ! (je parle du marché de la vente directe pas que de Charlott’) et je pense que c’est un marché d’avenir encore une fois car il respecte : l’indépendance, le plaisir et l’argent qui sont les 3 facteurs clés de la réussite.
Cliquez sur l'image ci-dessous pour regarder la vidéo :
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Autres Interviews réalisée lors
de L'AG de la FVD le 2 décembre 2012
de L'AG de la FVD le 2 décembre 2012
Cliquez sur l'image ci-dessous pour regarder la vidéo :
Intervention de Xavier Bertrand, Ministre du Travail
lors de l'AG, en video dans la rubrique "Annexe"
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Interview : 3 questions à Philippe Dailey
Expert International de la Vente Directe
C'est quoi la vente directe ?
"La
vente directe (ou vente a domicile), c'est de la vente qui se déroule
hors des lieux commerciaux, lors d'une rencontre directe entre le
vendeur et le(s) consommateurs), le plus souvent au domicile de
quelqu'un C'est le type de vente qui a ete popularise dans les annees 70
avec Tupperware.
Ça
concerne souvent des produits qui nécessitent une explication afin de
déclencher l'acte d'achat, soit parce qu'ils sont nouveaux, peu vendus
en magasin ou un peu techniques."
Selon vous, c'est un secteur commercial qui possède un fort potentiel en terme d'emplois ?
"Oui
Depuis 4 ans, notre profession voit ses effectifs gonfler de 10 %
chaque année. Aujourd'hui, on compte en France 250 000 vendeurs à
domicile, dont presque 85 % de femmes. La profession a vraiment décollé
au milieu des années 90, quand nous avons mis au point un vrai statut,
celui de VDI (vendeur indépendant à domicile). II permet au vendeur de
rester indépendant mais c'est l'entreprise qui se charge des cotisations
sociales.
Ce statut a d'ailleurs inspiré celui d'auto-entrepreneur créé il y a peu de temps."
Peut-on gagner sa vie en étant VDI, ou s'agit-il surtout d'une activité d'appoint ?
"La
rémunération consiste en un pourcentage sur les ventes, c'est avant
tout une belle opportunité de revenu complémentaire. Nous conseillons
d'ailleurs aux salariés qui se lancent de ne surtout pas lâcher leur
emploi principal !
Les
chômeurs peuvent également conserver une partie de leur indemnité en
étant VDI. Apres, si on souhaite en faire son metier, il faut s'engager
dans la constitution d'une équipe de vendeurs. Et là, on peut atteindre
des niveaux de revenus tout a fait corrects."
Source : Ouest France 03/10
Vidéo de Philipe Dailey en 2009 lors d'une conférence AKEO
pour laquelle il fait le bilan de la vente directe.