Et du côté de la cosmétique : l’entreprise Stanhome-Kiotis



Stanhome-Kiotis (filiale du groupe Yves Rocher) vend des produits d’entretien et cosmétiques à domicile. Très dynamique, elle augmente son chiffre d’affaires et recrute. D’après François Failliot, Directeur Général de Stanhome-Kiotis France, « C'est un record. Avec 76 100 000 € de chiffres d'affaires pour 2008, nous progressons par rapport à 2007, qui était déjà un record. Et nous avons recruté plus de 3 800 personnes en France, dont 860 dans l’Ouest».

Cette entreprise, basée à La Gacilly, propose à ses clients, exclusivement par le biais de la vente à domicile en réunion, des produits d’entretien ménager biodégradables (Stanhome) ainsi que des cosmétiques (Kiotis). La question qui nous brûle les lèvres est bien évidemment comment Stanhome-Kiotis, en ces temps de crise, bat-elle son propre record de chiffre d’affaires ?

Pierrick Lelièvre, Directeur de la région Ouest de l’entreprise traduit cela par le fait que la société propose des produits de consommation quotidienne, qu’elle va à la rencontre de ses clients et qu’elle possède la valeur ajoutée de la conseillère (vendeuse expliquant l’utilisation des produits). Par ailleurs, les conseillères sont les clés du succès dans la mesure où malgré un climat ambiant de récession, la crise se ressent au niveau des recrutements et non pas à celui des ventes. C’est ce qu’explique Solenn Keriven, 35 ans, mère célibataire de deux enfants. En effet, comme elle, en 2006, une grande majorité cherche un complément de salaire dans la vente directe. Ainsi, cette jeune femme représente le nouveau profil que Stanhome- Kiotis voit arriver depuis environ trois ans car aujourd’hui, la vente directe est son travail à plein temps (auparavant activité secondaire car elle gère son travail principal ainsi que sa vie de famille). Elle était tout d’abord conseillère, et s’est ensuite orientée vers le management, afin de former les nouvelles recrues.

Le second point sur lequel nous nous interrogeons est la question de savoir si la vente directe serait une solution miracle permettant de s’assurer un revenu régulier avec des horaires modulables. Rappelons qu’il faut tout de même être très motivé et avoir le sens du contact et du commerce. Cependant, les conseillères ne retiennent pas ces complications dans la mesure où, pour elles, il faut avant tout s’avoir s’organiser.
C’est ce que nous explique Emmanuelle Vallée, 37 ans, qui est en effet entrée chez Stanhome-Kiotis en février 2008. Six mois plus tard, elle s’assurait de l’équivalent d’un SMIC tous les mois. En moyenne, les revenus des conseillères varient entre 1 500 et 2 200 €.

Ainsi, depuis 1986, cette activité a permis à Liliane Deleter, 58 ans, de Belz, de devenir indépendante financièrement. En effet, elle n’a pas souhaité grimper les échelons dans la mesure où elle s’épanouissait pleinement dans la vente. En 22 ans, Liliane a fidélisé ses clientes et en a également attiré de nouvelles. Effectivement, Stanhome-Kiotis est connu par 30 % de la population. Et comme le rappelle les responsables de cette société : «Il y a donc du potentiel. Nous sommes confiants pour l’avenir».