B. Vente directe en réunion et Internet

a. Internet, un concurrent et un atout

La création d’Internet dans les années 90 fut un énorme succès et nous en sommes désormais de plus en plus dépendants notamment depuis l’arrivée du e-commerce.

On appelle «e-commerce» l’utilisation d’internet dans le but de transactions commerciales. Il s’agit en majeure partie de la vente de produits tels que du mobilier, des produits technologiques, les voyages, des vêtements, voir même des produits ménagers ! On peut prendre en exemple certaines entreprises françaises spécialisées dans le commerce en ligne telles que La Redoute ou encore Les 3 Suisses... mais aussi, opodo.fr, rueducommerce.com, fnac.com...

L’acheteur n’est alors plus seulement un client mais aussi un cyber-consommateur.
Le e-commerce n’est pas seulement la vente du produit ou service, c’est en fait tout un processus de vente quasi-automatisé qui comprend la réalisation d’un devis, des conseils aux utilisateurs, un catalogue électronique, une information sur les délais de livraison et le stock des produits, le paiement en ligne, un suivi de la livraison et un service après-vente.


L’avantage de certains sites de e-commerce est parfois la possibilité offerte de personnaliser les produits achetés (calendriers, cartes de visites, t-shirts, coussins...). Exemples : Shirtcity, Nike, Spreadshirt...
Le e-commerce a également un fort avantage en ce qui concerne toutes les gammes de produits culturels ou logiciels car il permet non seulement l’achat mais aussi le téléchargement presque instantané de musique, logiciels, Ebook...


e-commerce - Google image
  C’est en constatant ces nombreux points forts du e-commerce que notre groupe s’est interrogé pour savoir si ce mode de distribution qui gagne du terrain serait ou non gênant voir concurrent du commerce en vente directe. Nous avons donc demandé à chaque personne interviewée ce qu’elle pensait du e-commerce et de son influence sur le marché de la vente directe. La même réponse revient presque à chaque fois : « non le cybercommerce ne gène pas la consommation en vente directe, ce n’est pas un concurrent ! »


En effet, le e-commerce même s’il est très apprécié manque d’humanité et cela dérange parfois des consommateurs en quête d’une relation de qualité. De plus avec le e-commerce, il y a un délai de livraison qui peut prendre jusqu’à plusieurs semaines et une possibilité d'erreur sur le choix du produit (taille, couleur...) car sur les sites la visibilité n’est pas toujours optimale.
Au contraire, lors d’une vente en réunion, ce qui est souvent très apprécié, c’est la possibilité de pouvoir tester les produits, et le rôle de conseil de la vendeuse qui organise la réunion. Le point fort, qui revient très souvent, est aussi, le côté très convivial d’une vente en réunion puisque c’est souvent un petit groupe de femmes qui se connaissent qui se retrouvent dans une
ambiance sympathique, et si elles ne se connaissent pas, elles viennent souvent pour créer un lien social. Enfin, le rôle majeur de la vendeuse, est essentiel puisqu’elle rend la vente attractive, interactive et surtout plus humaine.

  
Vente en réunion AVON
            Malgré cela, nous ne pourrons jamais dire que la vente directe n’est pas menacée par le e-commerce car notre population est de plus en plus utilisatrice des ordinateurs et la nouvelle génération est de plus en plus concernée par une activité virtuelle permanente.
Cependant, Internet est aussi de plus en plus un atout d’importance pour les entreprises de vente directe en réunion qui ont su intégrer le e-commerce à leur mode de distribution sans léser leur force de vente (vendeurs à domicile indépendants...) qui était au début plutôt réfractaire. En effet, pour ne pas se faire concurrencer par les boutiques virtuelles, ils ont proposé à leurs vendeurs de créer selon un format établi par l’entreprise, leur propre e- boutique, avec un système de simple de commissionnement pour chacun.
En fait lorsqu’un acheteur après avoir assisté à une vente en réunion souhaite recommander un produit, il peut le faire directement sur le site du vendeur et ce dernier touchera la commission qui lui est du, directement par l’entreprise. Les réseaux sociaux tels que Facebook, Myspace ou encore Twitter commencent aussi à être utilisés par certains vendeurs dans une démarche commerciale qui leurs permettent par un «bouche-à-oreilles virtuel» d’étendre très rapidement leur clientèle.



Site d'une conseillère Charlott'



  
b. Une vente basée sur les relations vendeur/client


Le consommateur de nos jours a de nouvelles attentes : proximité et confiance. Il apprécie en particulier de se sentir important et «chouchouté», ce qu’un vendeur à domicile sait très bien faire. L’homme, naturellement sociable, reste en perpétuelle quête de lien avec les autres, c’est pourquoi la vente en réunion offre une occasion d’acheter tout en tissant des liens.
Ces ventes sont souvent des bons moments passés entre vendeurs et consommateurs (plus que s’ils achetaient sur Internet, comme nous le précisions plus haut).



Notons, cependant que certains pensent le contraire. En effet, en présence d’un vendeur et d’amis ou relations, le consommateur peut aussi se sentir obligé d’acheter... C’est vrai, d’ailleurs tous les types de ventes ne sont pas adaptés à tous, certains d’ailleurs ne conçoivent pas d’acheter sur Internet une paire de chaussure, par exemple sans les essayer ! ; alors que d’autres préfèrent acheter de la lingerie en vente en réunion car ne souhaitent pas avoir le regard critique d’une vendeuse sur leur silhouette un peu forte.

illustration d'une vente en réunion Charlott'
Conscientes que ces ventes ne font pas toujours l’unanimité, les entreprises de vente en réunion sont là, pour apporter les formations nécessaire à leurs vendeurs pour les aider à optimiser les freins qu’ils peuvent rencontrer. Par exemple, si une personne n’achète pas la première fois, il faut qu’elle garde un bon souvenir de la réunion, car rien ne dit qu’elle n’achètera par la fois suivante lors de la présentation d’une nouvelle collection de lingerie par exemple. Et, peut-être qu’après réflexion, elle souhaitera elle-même accueillir une vente, ou même faire ce métier !

  
Nous étudierons, ci-dessous, les relations vendeur/client en approfondissant la notion de vendeur et de client de façon séparée.

• Les vendeurs : 

Comment sont-ils recrutés ?

Les entreprises recrutent sans distinction d’âge, de sexe, de diplôme ou d’expérience. Cependant, certains critères sont appréciables : la maitrise correcte de la langue française, l’aisance dans l’expression orale, la disponibilité, de la personnalité, de l’autonomie et de l’organisation.
Le turnover dans les réseaux est important pendant les 3 ou 6 premiers mois, cette période est assimilable à une forme de période d'essai. On peut estimer que pendant cette période un vendeur sur deux arrête, soit parce qu’il n’est pas fait pour ce métier, soit
par manque de motivation. S’il franchit cette période, sa collaboration dure plusieurs années.

Quel est leur statut ?

Statut du vendeur : VDI (Vendeur à Domicile Indépendant) Statut d’indépendant, il travaille quand il veut et l’entreprise ne peut pas lui fixer d’objectif, cependant il bénéficie d’avantages : très peu de formalités, l’entreprise paie les 2/3 de ses cotisations sociales, il peut cumuler son chômage et le statut de VDI.

Quels sont les inconvénients à être VDI ?

Le seul inconvénient réel lorsqu’on est VDI est que la rémunération n’est pas fixe : le revenu est proportionnel au niveau des ventes (ce qui peut au contraire devenir un atout en cas de réussite : certains vendeurs gagnent jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros par mois).


Et les avantages ?

Les avantages d’être VDI sont nombreux : 
- Tout d’abord des horaires complètement modulables, ce qui permet un travail à temps partiel ou à plein temps, au choix. Un exemple courant donné par la FVD : un vendeur qui travaille sérieusement à mi-temps gagne environ un SMIC à plein temps par mois. A temps partiel, par exemple, avec seulement une vente par semaine, un vendeur gagne environ 600€ par mois.

- Grâce à cette souplesse, le vendeur est son propre patron et peut arrondir ses fins de mois. - On peut devenir vendeur à n’importe quel âge sans nécessairement de diplôme, bien que ce ne soit pas incompatible, (on retrouve souvent des anciens cadres ou professions libérales qui un jour ont changé de carrière et se sont orientés vers la vente directe). De plus, des formations gratuites sont proposées dès l’arrivée dans l’entreprise et tout au long de la carrière du vendeur.

- On peut gagner des voyages et des cadeaux (voitures, bons d’achats ...) très intéressants, des
incentives souvent pratiquées dans les entreprises commerciales d’autres circuits de distribution.

- Enfin, un vendeur peut aussi «parrainer» d’autres vendeurs, les former, et toucher des commissions sur leurs chiffres d’affaires. C’est ainsi que tout un système de hiérarchie se
crée dans lequel les rémunérations peuvent s’avérer très élevées.

• Le client : 

Illustration Charlott'
Lorsqu’un vendeur débute, son cercle de clients n’est pas très important. Il commence lors de ses premières ventes à vendre à des relations puis des amis de ses relations et ainsi de suite. Tout un réseau se crée au fil du temps et rapidement (de plus en plus à l’aide des réseaux sociaux) le vendeur augmente son carnet d’adresses de clients et d'hôtesses qui lui permet de fidéliser ses clients et d’accroître ses ventes. Lors de chaque vente le vendeur demande aux clientes si elles ne souhaitent pas devenir à leur tour hôtesse pour accueillir leurs amies lors d’une vente. Ainsi se développe la clientèle du vendeur.